Chapitre 2 : Les origines
Bon, une journée à passé et je sais plus où j’en étais… J’ai du relire mon premier chapitre, et je me suis dit que je suis vraiment médiocre en matière d’écriture, je n’arrive même pas à être aussi marrant que dans la vraie vie.
Je sais, je sais, tu n’attends qu’une chose : que je te parle de ce pour quoi tu es venue me lire…ma bisexualité.
Bah, il faut savoir qu’à la base j’étais plutôt homophobe. Marrant, n’est ce pas ?? Avec les années, j’ai élaboré une théorie : on a peur de l’autre par ce qu’on ne le connaît pas, et ce qui nous est invisible fait ressurgir notre instinct de survie. J’y ai pensé il y a peu, car je discutais avec ma tante de « Plus belle la vie ». Ouai, je sais, ça craint, et tu sais quoi mademoiselle ? Je m’en cogne comme de l’an quarante ! Bref, elle me disait, ma tante je parle, que le fait de voir souvent le couple gay de la série (et maintenant le couple lesbien), les voir s’aimer et s’embrasser lui avait fait changer de regard, elle est maintenant moins dégoûtée par cela. C’est marrant je trouve, car cela ne lui aurais pas dérangé que ses enfants soient homos, juste qu’ils se roulent un palot devant elle.
Bien sûr, j’ai du me faire discret, car si tout le monde sait que je suis gayfriendly personne ne sait que je suis bi. Et vi, j’ai le look hétéro vois-tu?
Oula, je me rends compte que je fais beaucoup de digressions…
Donc tout commença le jour de mes quatorze ans. Un pote à moi au collège, avec qui je m’entendais bien, m’a dit que j’avais de très jolies lèvres. Je dois dire que sur le coup cela m’a fait un choque, et puis au final j’ai trouvé ça fun ! Plus tard, ma mère à fait la connaissance d’une esthéticienne qui est devenue sa meilleure amie : Frédérique. Frédérique avait trois enfants : le plus jeune, Kim, avait mon âge, il était sympas, intelligent et populaire, ce qui sous-entend donc qu’il était aussi mignon ; le second était une jeune femme nommée Cassilde, et enfin le plus âgé, Bertrand était homosexuel.
C’était l’été. Je m’étais disputé gravement avec mon père et ma belle-mère un an auparavant, et j’étais retourné les voir une semaine plus tôt afin de m’expliquer avec eux. Comme tu t’en doutes, ce fut un lamentable échec, et je ne vis plus mon père durant cinq années. C’est donc à la suite de cela, que je me suis retrouvé à Nice, par une canicule infernale à fêter l’anniversaire de Bertrand. Il y avait son compagnon de longue date mais aussi une foule d’ami. Certains étaient carrément misogynes, d’autres me prirent sous leur ailes, vu que j’étais encore trop jeune pour être sexuellement viable, mais certains déjà me regardaient avec une étrange lueur dans le regard, que je ne devais comprendre et connaître que des années plus tard. Ce fut une semaine merveilleuse, où un tout autre monde s’ouvrait sous mes yeux ébahis… J’ai pu commencer à changer d’opinion sur les homos, et notamment mes stéréotypes. Certes, certains étaient plutôt efféminés et maniérés, mais d’autres était incontestablement homme, viril et terriblement hétéros.