Merci à Epice pour la Bêta lecture de ce prologue me motivant sous son égide à le remanier! Du coup, il faudrait aussi que je change à terme tous les autres chapitres.
Il était une fois, dans un pays lointain, une très grande ville nichée dans une immense oasis au bord de l’océan d’un côté et d’un désert de sable rouge de l’autre.
Dans cette cité, vivait un grand sultan, il était juste et bon tout autant qu’il était froid et impénétrable.
Mais comme tout personnage public, parfois il était aimé, parfois il était haï…
Dans tous les cas, il ramenait d’immenses trésors que ce soit dû aux nombreux pillages des pays lointains du Nord ou des relations commerciales avec les pays voisins. Shukriyyn, la Ville Irisée, était parée d’innombrables couleurs. On l’appelait ainsi car la ville, grâce à sa position stratégique, était devenue le joyau étincelant du monde arabe. La mer lui permettait d’avoir une flotte navale pour ses conquêtes guerrières, de la nourriture marine en quantité mais surtout elle avait permis d’en faire la capitale de la culture et de la technologie mais aussi pour les pays avoisinants. En effet, le sultan en qualité de visionnaire avait fait venir les meilleurs ingénieurs et architectes de son temps pour créer, grâce à une dérivation de l’eau de mer, d’immenses fontaines semées dans la ville. C’était autant un plaisir des yeux, qu’un plaisir pour la peau car elles rafraichissaient l’atmosphère. D’aucun disait que c’était aussi et surtout pour étaler sa suprématie aux yeux du monde et indiquer que le sultan et le pays était meilleur en tant qu’ami qu’en tant qu’ennemi. Le désert rouge qui bordait la ville de l’autre côté permettait d’extraire des rubis à l’état de poussière ou gros comme le poing mais aussi des pierres ivoires et blanches d’une robustesse et d’une finesse extraordinaire. La ville était donc ornée de bâtiments aériens d’une blancheur de porcelaine agrémenté de rubis carmins et d’or ainsi que de fontaines jaillissantes dont l’eau parfois impétueuse, parfois légère tintinnabulait. Le soleil quand il était à son zénith, venait rayonner sur les différents ouvrages et donnait des milliers de teintes irisées allant du bleu en passant par l’ivoire, le blanc, l’or et bien sûr le rouge. Shukriyyn était invraisemblablement riche et puissante, si bien qu’elle pouvait aussi se permettre d’avoir de grands encensoirs de métal ou d’or situés à des points névralgiques de la ville embaumant ainsi une fragrance suave, sauvage…presque capiteuse.
Le palais n’était pas en reste, puisque c’était la pièce maitresse de l’échiquier du sultan. C’était une œuvre d’art, pleine de patios intérieurs, de jardins extérieurs, d’archipel de colonnes ouvragées, de tourelles élancées. L’intérieur contenait nombres de tapis de soie, de collections d’ornements venant des pays du froids : boucliers, hâches, cornes de brunes… et des cadeaux des pays voisins…
Mais, malgré tout cela, le bruit courrait que le roi faisait emmener des trésors de guerres d’un autre genre… d’aucuns pensaient que c’était là la preuve que sous ses dehors parfaits, c’était un grand coureur de jupon qui n’osait pas l’avouer au peuple. Et pour preuve, personne, hormis le personnel qui avait la langue coupée, ne pouvait pénétrer au palais. Le roi tenait ses séances plénières, dans une immense pièce attenante, rempli de couffins noirs brodés d’or.
Mais en fait, la réalité était toute autre…